La mode à la cour de
Marie-Antoinette : une histoire de costumes
Cécile Pellerin / Le mercredi 19 novembre 2014 à/ https://www.actualitte.com/critiques/la-mode-a-la-cour-de-marie-antoinette-une-histoire-de-costumes-2514.htm
Cet ouvrage, par son format atypique et volumineux ne se consulte
pas n'importe où mais le soin nécessaire apporté à son maniement s'accommodera
parfaitement avec le sujet traité : le costume sous le règne de Louis XVI.
Réalisé par Juliette
Trey, historienne et ancienne conservatrice au château de Versailles,
aujourd'hui, responsable des dessins français des XVII et XVIIIème siècles au
musée du Louvre, ce livre, abondamment illustré (120 iconographies) rend compte
de la mode à la cour entre 1774 et 1792 et montre combien le choix du vêtement,
très codifié, évolue entre conventions et protocole, se modifie, prend quelques
libertés autour de 1780, aspire à davantage de simplicité et de changement, et
revêt, chaque fois, quelle que soit la tendance, une signification particulière directement
liée aux événements qui animent la vie à la cour, tout intégré à l'Histoire,
avec raffinement et élégance.
Divisé en trois parties, l'ouvrage pénètre
d'abord dans les services de la Garde-Robe qui avaient la charge d'habiller les
souverains en toutes occasions (cérémonies, chasse, bals, baptêmes, deuils…).
De la dame d'atours aux femmes de chambre, couturières, coiffeurs, lingères,
toutes étaient là pour habiller la reine et l'aider dans sa toilette.
Trente-six toilettes par trimestre, des habits de fête, des robes de fantaisie,
des robes légères ensuite données au personnel de la Garde-Robe pour être
réformées. La reine devait revêtir plusieurs tenues par jour.
Autour du roi, le grand
maître remplaçait la dame d'atours, secondé par un personnel également
impressionnant de garçons tailleurs, gardien des effets, lavandiers,
coffretiers, capitaine de mulets… et le protocole vestimentaire était le même :
tenues et uniformes pour chaque moment de la journée et chaque occasion.
Le budget annuel pour la reine, colossal, fut
chaque année plus important, en comparaison de celui du roi, plus modeste, si
l'on peut dire.
Etoffes précieuses, art de la broderie,
fourrures, soie et taffetas, rayures ou fleurs, couleurs précises en fonction
des différents moments de la vie de cour, grand habit, grande robe à la
française, pas toujours confortables, accompagnés de maquillage, de bijoux…
chaque page regorge de peintures et gravures de l'époque, de costumes, d'images
du film de Sofia Coppola, vivantes et colorées, et manifestent sans détours le faste et l'opulence de la vie
de château réservés à quelques privilégiés ; un monde à part, esthétiquement
impressionnant, que l'on soit sensible ou non à la mode.
Le règne de Louis XVI est marqué par les idées
nouvelles des philosophes, capables, étonnamment de laisser leur empreinte dans
les costumes. Ainsi l'influence de Jean-Jacques Rousseau et le désir d'un
retour à la nature, allié à un désir de confort et de simplicité tout comme la
passion pour l'Angleterre, vont dessiner
de nouveaux vêtements, initier de nouveaux maquillages pour privilégier une
beauté plus naturelle. Sans doute moins éloignées de la sensibilité et des
goûts plus contemporains et plus ordinaires, les robes présentées (à la
Polonaise), les caracos de la reine, devraient, avec moins de clinquant,
retenir l'attention du lecteur (la lectrice) et lui faire revivre une page de
l'Histoire, dans la douceur et
l'élégance du tissu, bien loin de la barbarie, de la misère d'un peuple affamé
et d'une monarchie prête à mourir.
Fashion Victims: Dress at the Court of Louis
XVI and Marie-antoinette – COMING - 31 Mar 2015
by Kimberly
Chrisman-campbe
This engrossing book chronicles one of the
most exciting, controversial, and extravagant periods in the history of
fashion: the reign of Louis XVI and Marie-Antoinette in 18th-century France.
Kimberly Chrisman-Campbell offers a carefully researched glimpse into the
turbulent era's sophisticated and largely female-dominated fashion industry,
which produced courtly finery as well as promoted a thriving secondhand
clothing market outside the royal circle. She discusses in depth the
exceptionally imaginative and uninhibited styles of the period immediately
before the French Revolution, and also explores fashion's surprising influence
on the course of the Revolution itself. The absorbing narrative demonstrates
fashion's crucial role as a visible and versatile medium for social commentary,
and shows the glittering surface of 18th-century high society as well as its
seedy underbelly. Fashion Victims presents a compelling anthology of trends,
manners, and personalities from the era, accompanied by gorgeous fashion
plates, portraits, and photographs of rare surviving garments. Drawing upon
documentary evidence, previously unpublished archival sources, and new information
about aristocrats, politicians, and celebrities, this book is an unmatched
study of French fashion in the late 18th century, providing astonishing
insight, a gripping story, and stylish inspiration.
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